mardi 26 mai 2015

Mère célibataire cherche homme aimant les (mes) enfants


Non mais quelle bibitte étrange cette chose que l'on appelle le célibat. Je pense que j'étais un peu naïve en pensant que c'était aussi simple que ça en a l'air. Aujourd'hui avec toutes les nouvelles technologies et toutes les foutus applications ultra superficielles basées seulement que sur le physique de la personne, je me demande sérieusement comment on a fait pour en arriver là.
Ok, Dison il y 8 ans passé, la dernière fois que j'ai connu le célibat, c'était vraiment mais vraiment différent. En tout cas, il me semble. Ou peut-être que c’est moi qui a changé et qui s’est sortie de ce monde parallèle de superficialité.
Alors, comment fait-on pour rencontrer de vraies personnes? A l'épicerie? En prenant soin de regarder dans le panier pour être sur de ne pas y retrouver que des chips et de la bière. Sinon, y’a quoi comme option? Dans un bar? Bin oui, là où j'entre et ou je me sens comme une pièce de viande que les hommes doivent se partager. Les voilà tous grognant, rodant autour de moi en se regardant et se signalant : elle, elle est à moi! Pfffff!
Là aussi, ou un soir, un jeune homme m'a approché en voulant me complimenter et m'a dit : wow belle milf!  Ouin… ok mon homme, va te crosser, c’est tout ce que tu auras ce soir! Peut-être un pari entre boys? Le premier qui se fait une milf ?  Beurrk. 

Sinon quand tu rencontres un homme intéressant, c'est quoi la procédure? Ma tête se remplie de question. Que veut-il de moi? Parce que de nos jour, le sexe est rendu tellement banal pour certain. Maintenant, première date, on s'embrase? On couche? Je suis perdue! C’est si compliqué alors que l'amour devrait être si simple.

Dans mon cas il y a aussi le phénomène du gars qui ne veux pas d'enfant ni de lui, ni de toi. Ça aussi une bibitte, toute une bibitte! Surtout que pour moi, qui a un enfant diffèrent, ça peut faire peur et croyez-moi ça fait peur! Alors c'est ça? Je suis si restreint à cause que j'ai des enfants? Comme si c'était un handicap. Pourtant je ne demande à personne de devenir le père de mes enfants, ils en ont un père et il est merveilleux. Merde, mes enfants font de moi qui je suis et non comment je vis.

Alors un bon jour, tu penses avoir trouvé le bon. Doux, attentionné, beau et qui adore mes enfants. Alors tu tombes tranquillement sous le charme, tu t'évapore dans la frénésie de l'amour. Puis le monstre apparait, la vraie personne sous le masque qu'il avait pris soin de mettre minutieusement. Comme l'amour opère, tu es aveugle et seuls les mois, la souffrance fonts que tu te sors de ce piège.

Puis là tout est à recommencer. Mais tout de même tu es mieux seule que mal accompagné, il parait. Alors tu te fermes à tous les hommes. Y'en a jamais un d'assez beau, d'assez fin, d'assez ambitieux ou intelligent.

Sauf un. Lui. Mais tu le sais que t'aura rien de lui. Sauf que tu ne peux pas t'empêcher d'y aller quand même, car c'est bon. Oui, c'est bon de lui parler, de le voir, de le toucher. Mais rappelle toi t'aura rien d'autre. Alors tu bloque ton cœur fragile et bon, tu mets un bouclier sur tes sentiments. Mais ta tête fait à sa tête. Même si ton cœur ne peut pas, elle y pense elle. Elle  pense à lui, à lui faire plaisir, à entendre sa voix et se coller sur son corps. Maudite tête! Une chance que le cœur n’embarque pas! Comme entre vous deux c'est magnifique, tu te doutes bien que la raison du non, c'est les enfants. Ou peut-être seulement mon enfant différent. Alors hein? Si c’est ça, il ne vaut vraiment pas la peine, non? Alors on passe à un autre appel, NOW!
 

lundi 25 mai 2015

Culpabilité


Ces derniers mois ont étés chargés pour moi. Pas dans ma vie de maman (bien que ce soit un tout) mais plutôt dans ma vie d'amoureuse, de femme, de conjointe. Bien des changements sont survenus avec ça et j'ai vécu encore une fois sur le pilote automatique. Arrivé à une croisée des chemins et devoir prendre une décision. La prendre et foncez sans jamais se retourner.
Puis un jour, je me Suis réveillé dans une toute nouvelle vie, un nouveau travail, un nouveau logis. Quasiment à la "Mange, prit, aime", aller dans une direction à l'opposée du plan auparavant convenu.
Alors sur mon mode Cruise control, j'ai fait le nécessaire pour avancer sans causer trop de dommage à moi-même mais surtout à mes enfants. Alors je mangeais, me lavais et dormais et m'assurait qu'eux fasses de même. Trouver un emploi et donc mettre l'université de coté, trouver un logement, voilà comment je me suis retrouvé à juste survivre et non vivre. Mais bon ce temps-là est passé, le calme est revenu.
Là où je veux en venir, c'est qu'avec tout ça, j'ai oublié la trisomie. Oui! Complètement! Jusqu'à il y a quelque jours, alors que je suis tombé sur une vidéo d'une Amie ou l’on voyait sa fille de 1 an empiler des blocs, toucher son nez et faire quelques galipettes du genre.  BANG! Ça m'a frappé comme un coup de massue. Mais attend, Kiliam a plus de deux ans et ne fais pas ces trucs la!! Merde!! C'est de ma faute, je ne lui ai pas accordé assez de temps pour l’exercer. Quelle mauvaise mère je suis! Culpabilité fois mille pour la maman que j'avais oublié que j’étais. Rappelle-toi Léo, tu n'es pas une maman comme les autres, tu as un fils pas comme les autres.

Alors, ce matin-là, le cœur gros, (comme il était chez son père cette semaine-là) je suis allé à la garderie pour le voir. Et alors qu'il a entendu ma voix prononcer son prénom, il s’est retourné et en m’apercevant il a tout lâché et m’a fait le plus gros des sourires. Il s’est levé et il est venu vers moi. Il m’a tendu les bras et en riant et je l’ai pris contre moi. Puis il a soudain fait bye bye aux amis de la main en leur donnant des bisous. Puis il gigotait dans mes bras tellement il était content. Ce court instant m’a suffi pour comprendre que j’avais tort de me taper sur la tête. Il est merveilleux cet enfant! Il a tellement évolué, il fait les choses à sa vitesse et son père et moi, on lui donne tout l’amour du monde et il nous le rend tellement bien.

À toutes les mamans, on vit tous, à un moment ou à un autre, de la culpabilité face à nos enfants. Ne nous rendons pas folle avec ça. On donne peut-être un peu moins parfois mais l’important c’est l’amour. Je pense que c’est cet amour qui les fait vraiment grandir le plus au fond.



jeudi 14 mai 2015

Pour Léa

La vie peut être un long fleuve tranquille pour certains, tandis que d’autres vivent des émotions inhumaines.  Oui inhumaines, car je sais que chaque émotions étant ressenti par l’humain est donc humaine. Mais non. Certains évènements ne devraient pas être vécus ou l’humain ne devrait avoir à traverser la souffrance que cela implique.
 
La perte d’un être cher est une montagne de tristesse à traverser mais, on le sait, on devra tous y passer et plus d'une fois dans une vie. Le deuil, cheminement incontournable. La dimension inhumaine apparaît, selon moi, lorsque le deuil à vivre concerne son propre enfant. Peu importe les heures, les jours et les années de vie de celui-ci.
 
Heureusement pour moi, je ne parle pas ici en connaissance de cause. J’ai eu mes montagnes russes à moi, mais bien différentes.  J’ai des gens autour de moi, comme vous tous, qui ont dû vivre le deuil d’un ou plusieurs de leurs enfants. Lorsque cela arrive, mon cœur se déchire et je plonge dans une tristesse et une compassion inimaginable pour ses parents qui souffrent. Mais pourquoi doivent-ils vivre cela? La question qui revient toujours... Pourquoi ?
 
Rien n’arrive pour rien hein? Beurrrk non! Je préfèrerais rejeter l’apprentissage que cette épreuve apporte plutôt que de vivre une telle horreur. Mais, pas le choix. C’est arrivé, c’est comme ça.
Je pense que quelque part, notre chemin est tout tracé et que peu importe ce que l’on désire, ce qui doit arriver arrive.
 
Pourquoi la vie m’a donné un enfant handicapé? Peut-être parce qu’il me fallait grandir intérieurement, peut-être pour que je puisse faire avancer la cause, peut-être pour changer les mentalités ou encore pour me donner une envie de vivre plus forte que jamais elle n’aurait pu l’être. Je ne saurai jamais pourquoi.
Par contre, je sais que sans la venue de mon fils EXTRAordinaire, ma vie serait vraiment différente mais pas plus belle! Pourtant lorsque c’est arrivé, je souhaitais son départ ou encore le miens.
 
Alors j’en retiens quoi ? Que peut-être que c’est difficile, horrible,  les premiers jours, les premières années et que même avec le temps lorsque j’y pense, mon cœur se serre mais au final, ça m’a permis d’apprendre à vivre, à vivre mieux.
 
Petite Léa, ton passage dans ce monde a été trop court et fait verser des larmes à en remplir une rivière. Rien ne pourra apaiser la réalité présente, autre que les minutes, les heures et les jours qui passent. Mes yeux n’ont pas eu la chance de te voir, mais mon cœur te parle. Entoure tes parents d’amour Miss princesse. xxx